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Journée internationale des droits des femmes : 8 Pierre-Bénitaines à l’honneur

A l’occasion de la Journée des droits des femmes, ce mercredi 8 mars, la Municipalité a décidé de mettre à l’honneur 8 Pierre-Bénitaines. Elles sont bénévoles, sportive de haut-niveau, commerçante, chef d’entreprise ou encore retraitée. Soit autant d’itinéraires personnels liés à un état d’esprit, une source de motivation particulière ou aux circonstances de la vie.

Betty Faucher (PLPB Gym), une bénévole en or

Betty Faucher incarne à merveille ces indispensables héros de la vie locale que sont les bénévoles. Depuis ses débuts au PLPB Gymnastique, en 1969, elle a tout connu : trésorière, juge, entraîneur et présidente jusqu’en 2021, date à laquelle Edouard Marchal a pris sa relève. « Le bénévolat m’a épanouie. Timide et réservée de nature, j’ai toujours avancé pour le club, jamais pour moi. Ici, j’ai trouvé ma place et une seconde maison, mais je n’aurais rien pu faire sans l’aide précieuse de personnes formidables : Huguette et Alain Franco, pendant de très nombreuses années et d’autres personnes que je ne pourrais nommée. Et cela a contribué à tisser des liens humains indestructibles avec certains groupes de jeunes ».
A bientôt 80 ans, dans deux mois, Betty Faucher continue d’animer les séances de gym pour adultes et un cours hebdomadaire au foyer Ambroise-Croizat. Une bénévole en or et… infatigable !

Laetitia Métra, engagée au service des autres

Être utile aux personnes qui en ont besoin : telle est la vocation de Laetitia Métra qui est à la fois infirmière de métier et pompier volontaire à la caserne de Pierre-Bénite. « Ces deux activités sont complémentaires et me conviennent parfaitement pour leur esprit de groupe, la volonté de se dépasser et de s’investir pour les autres. C’est une véritable école de la vie avec des valeurs qui ont du sens », souligne la présidente des jeunes sapeurs pompiers (JSP). « A ce poste depuis bientôt quatre ans, je souhaite faire perdurer cette section et transmettre ainsi tout ce que j’ai appris depuis mes débuts, à l’âge de 11 ans. Entre les entraînements, les cours et les compétitions sportives, cela bouge tout le temps. J’adore ! ».
A ce jour, la section compte 32 JSP âgés de 12 à 17 ans. Après quatre ans de formation, ils auront la possibilité de s’engager en tant que pompier volontaire ou de passer le concours pour devenir pompier professionnel.

Outre le sergent-chef Métra, la caserne de Pierre-Bénite compte au total 25 femmes dans ses rangs. Un chiffre en augmentation.

Cynthia Hamama, maman courage

Confrontés à la malformation congénitale rare de leur fille*, Cynthia et Zakari Hamama ont transformé cette épreuve en une véritable énergie fédératrice. « Après l’état de choc et les questionnements, nous sommes passés à l’action en créant l’association “Une oreille pour Hania” en décembre 2021. Nous poursuivons trois objectifs : collecter des fonds pour financer l’opération d’Hania aux Etats-Unis début 2024, sensibiliser le grand public à cette malformation auditive et enfin aider à notre tour les autres familles touchées par cette forme de handicap. Cette épreuve nous pousse à dépasser nos limites et à avancer, à apprendre de nos erreurs. Les rencontres, les messages de solidarité et d’encouragement, c’est très enrichissant humainement et formateur. Bien sûr, concilier la préparation de toutes nos actions avec notre travail n’est pas facile, mais nous faisons de notre mieux et restons prêts à tout pour notre enfant. On n’a rien sans rien dans la vie ».

Samedi 4 et dimanche 5 mars, le vide-grenier organisé au complexe Paillat fut une réussite avec l’accueil de nombreux exposants et visiteurs venus soutenir Hania et toute sa famille. La route est sans doute encore longue avant l’opération d’Hania, mais ses proches restent plus que jamais mobilisés.

* Microtie / atrésie : perte de l’audition dès la naissance

Contacts
Courriel : uneoreillepourhania@gmail.com 
- Page Facebook : Une oreille pour Hania

Clara Pichon, cheffe d’entreprise à 25 ans

Paris, décembre 2020. Clara Pichon mène de front un master en finances à la Sorbonne et une formation en alternance. Sa carrière semble déjà toute tracée… Mais cette passionnée de cuisine et de pâtisserie va finalement choisir un tout autre itinéraire. Depuis octobre 2021, cette jeune autodidacte est en effet à la tête de sa propre société de chocolats artisanaux aux subtils saveurs (pralines, fruits, yuzu…) qu’elle prépare dans son atelier à Pierre-Bénite. « Je recherchais un métier passion avant tout. Être chef d’entreprise correspond à mon état d’esprit : avoir toujours envie d’apprendre, de trouver des solutions… et de prendre des risques. Une mobilisation permanente est nécessaire. J’ai investi toutes mes économies pour m’installer. Si on ne se lance pas, on ignore si notre projet peut marcher ou pas ». Et ce travail acharné commence à porter ses fruits avec les ventes en ligne, les ateliers pour les particuliers et les entreprises ou encore la diffusion de ses produits dans des épiceries fines en France et à l’étranger. De quoi nourrir de nouveaux projets comme ces “pop-up stores”, des boutiques éphémères à Paris ou ailleurs…

A 25 ans, Clara Pichon mène sa vie comme elle l’entend : à fond pour son entreprise ! Prochain rendez-vous important avec la Foire de Lyon, du 31 mars au 10 avril à Eurexpo.

Site Internet :  https://www.chocolats-pichon.com/

Candice Von Plauen – Un avenir prometteur

Cette jeune licenciée du club d’athlétisme de Pierre-Bénite a toutes les cartes en main pour se construire un avenir prometteur. Etudiante à l’INSA, une école d’ingénieur réputée, Candice von Plauen est également sportive de haut-niveau. A 17 ans, elle compte déjà un titre de championne de France cadettes et une médaille d’argent sur 400 mètres, une médaille d’argent sur 400 m en salle, et une sélection en équipe de France U20. « Concilier mes études et les compétitions demande beaucoup d’organisation et de sacrifices. L’aménagement de mes horaires de cours et de mon cursus est un plus. Sur le plan sportif, j’espère pouvoir participer un jour à des compétitions internationales : championnats d’Europe et du Monde et, pourquoi pas, les jeux olympiques. Je continuerai tant que je prends du plaisir ». Récemment, Candice a battu son record personnel sur 400 m plat en 56,05 secondes.

Lundi 27 février, 17h30. Le vent souffle sur la piste du stade du Brotillon. Après une journée de cours, un nouvel entraînement commence. Le prix à payer pour réaliser les prochaines performances…

 

Geneviève Papot (MJC)

Musicienne au sein de l’harmonie l’Abeille, membre des Classes en 9 de 1979 à 2009, ou encore membre active de la MJC, dont elle est également la comptable depuis 2002, Geneviève Papot fait partie des personnalités attachantes de Pierre-Bénite. « D’une génération à une autre, on constate bien les évolutions de notre société », souligne cette fille et petite-fille de maraîchers et Pierre-Bénitaine depuis toujours. « Mes parents ne prenaient jamais de vacances et travaillaient dur sans jamais se plaindre. Pour ma part, j’ai pu faire des études, travailler et m’impliquer dans les nombreuses activités de la MJC, tandis que mes enfants ont eu une adolescence et une jeunesse plus confortables que la mienne (études, voyages…). Tant mieux. Mon départ à la retraite se profile à l’horizon, mais j’ai encore un peu de mal à m’y faire : il y a toujours plein de choses à faire et à vivre avec l’équipe de la MJC ». Et avec sa famille à laquelle elle reste très attachée. « Ma mère m’a inculqué le sens de la famille, j’ai pris la relève avec mes frères ».

Aïcha Safsaf, commerçante : « Allez au bout de vos rêves »

Agent d’escale dans le secteur aérien, Aïcha Safsaf est également titulaire d’un CAP de couture. Depuis février 2010, elle anime avec passion sa boutique “De fil en aiguille” installée rue Salengro, en plein centre-ville de Pierre-Bénite. La qualité de ses créations (robes, vêtements, bijoux…) et de ses retouches témoignent de son talent.

« Peu importe les diplômes, s’épanouir dans son travail reste le plus important. Mes clients sont satisfaits de mon travail, c’est l’essentiel. Je suis fière de mon parcours et souhaite à tous, hommes et femmes, d’aller au bout de leurs rêves. », souligne-t-elle.

Site Internet : https://www.de-fil-en-aiguille.biz/

Odette Touati : « Une vie toute simple »

Malgré une vie parsemée d’épreuves, Odette Touati ne se plaint jamais. « Ma vie est toute simple, je ne changerais rien du tout », glisse-t-elle avec son regard bleu malicieux.

Avant-dernière d’une fratrie de sept enfants, Odette perd une jambe dans un accident dès l’âge de trois ans. Très jeune, elle commence à travailler dans un atelier de chapeaux, près de la maison où elle est née, à Tlemsen (Algérie). Elle apprend son métier auprès de Madame Angel. « A cette époque, on faisait des chapeaux pour toutes les occasions ». Son sourire en dit long à l’évocation de ce bon souvenir…

Printemps 1962 : Odette doit quitter l’Algérie après la guerre pour prendre un nouveau départ à Lyon. Une fois installée, elle tient son propre magasin de chapeaux rue Paul-Bert jusqu’à son départ à la retraite au début des années 1970. C’est à ce moment qu’elle s’installe à Pierre-Bénite, dans sa petite maison du quartier des Combattants. Cinquante ans plus tard, elle y vit toujours et avec une relative autonomie. Chaque jour, infirmière, aide à domicile et l’équipe du portage des repas se relaient auprès d’elle, sans oublier ses proches (sa nièce et Henri, un ami depuis plus de quarante ans rencontré complètement par hasard). « J’ai toujours été très bien entourée et n’ai jamais manqué de rien ».

Pour Odette, l’attribution du droit de vote aux femmes reste l’événement le plus important.
Le 15 mai prochain, Odette aura 100 ans. Un siècle de vie toute simple.